EPOC
UMR CNRS 5805 EPOC
Environnements et Paléoenvironnements
Océaniques et Continentaux
Université de Bordeaux  CNRS  Bordeaux-INP  EPHE  OASU

English Version
AccueilEvénementsRecrutementsAccèsLiensPlan du Site
 
> Recherche > Publications > Thèses > Détails
Consignes de Sécurité et Numéros d'Urgence
(à l'usage des personnels du laboratoire)
Thèse


Impact des polluants et du changement climatique sur les capacités de reproduction et le développement embryo-larvaire de l'huître creuse Crassostrea gigas dans le Bassin d'Arcachon

Soutenue
le 15-02-2016

Par
Perrine GAMAIN

Directeur(s) de thèse
Patrice Gonzalez / Jérôme Cachot / Bénédicte Morin

Membres du jury
Mme COSTIL Katherine, Maître de conférence, UMR Boréa, Caen, Rapporteur
Mr PICHEREAU Vianney, Professeur, Université de Bretagne occidentale, Rapporteur
Mme MOUNEYRAC Catherine, Professeur, Université Catholique de l'Ouest, Examinateur
Mme BAUDRIMONT Magalie, Professeur, Université de Bordeaux, Examinateur
Mr GEFFARD Olivier, Chargé de recherche, IRSTEA, Lyon, Examinateur
Mr GONZALEZ Patrice, Chargé de recherche, Université de Bordeaux, Directeur de thèse
Mr CACHOT Jérôme Professeur, Université de Bordeaux, Encadrant de thèse
Mme MORIN Bénédicte, Maître de conférence, Université de Bordeaux, Encadrant de thèse
Mme THEVAND Adeline Ingénieur, SIBA, Membre invité
Mme LAMOUROUX Mélina Chargée de mission, Agence de l'eau, Membre invité

Résumé
L'huître creuse du Pacifique constitue une part importante de la production aquacole mondiale, avec 555 913 tonnes produites en 2013. La France est le quatrième producteur mondial d'huîtres et Crassostrea gigas est la principale espèce cultivée dans le bassin d'Arcachon. Cependant, ces dernières années, des problèmes de recrutement et de captage des naissains de certaines cohortes d'huîtres sont survenus. L'augmentation de la fréquence de ces événements peut être révélatrice de changements dans la qualité du milieu. Dans ce contexte de crise, ces travaux se sont intéressés à l'impact de deux polluants, le cuivre et le S-métolachlore, majoritairement retrouvés dans les eaux du Bassin d'Arcachon sur le développement embryo-larvaire des larves D de l'huître creuse (24h post -fécondation). Dans un contexte de changement climatique, une approche multifactorielle a été adoptée afin d'étudier les effets combinés des polluants et de l'accroissement des températures ou des changements de salinité susceptibles d'altérer le développement et la survie des embryons et des larves en période estivale. Dans un premier temps, les effets embryo-toxiques d'une pollution par le cuivre ou le S-métolachlore couplés ou non à la salinité ou à différentes températures ont été étudiés sur des huîtres en provenance d'une écloserie. Pour cela le test embryo-larvaire a été utilisé, et ses limites d'application précisées. Dans un deuxième temps, les effets des polluants couplés ou non à des températures et salinités environnementales ont été analysés sur les embryons provenant d'huîtres sauvages ou cultivées prélevées directement dans le milieu en différents sites du Bassin d'Arcachon. Le pourcentage de malformations ainsi que l'expression différentielle de gènes cibles ont été déterminés chez les larves tandis que la bioaccumulation du cuivre et du S-métolachlore et le pourcentage d'occupation gonadique ont été analysés chez les géniteurs. Ces résultats ont ensuite été comparés afin de déterminer la capacité des huîtres d'écloserie à représenter un modèle alternatif aux huîtres autochtones. Dans l'objectif d'étudier les impacts liés au changement climatique, des conditions un peu plus extrêmes ont été testées, à savoir des températures supérieures de 26 °C, des salinités inférieures de 24 u.s.i et des concentrations en polluants supérieures aux conditions actuelles du bassin. La mise au point d'un logiciel d'analyse du comportement natatoire des larves D a également été réalisée. Nos résultats indiquent une bioaccumulation plus grande du Cu et S-métolachlore dans les huîtres cultivées par rapport aux huîtres sauvages. Par ailleurs cette étude indique clairement que les larves issues des huîtres autochtones (sauvages et cultivées) sont sensibles à des concentrations environnementales en cuivre et en S-métolachlore. Cependant, il a été montré que les gènes impliqués dans divers mécanismes de défense sont surexprimés, avec une plus grande capacité de défense des larves issues des huîtres sous l'influence des tributaires mais également des huîtres sauvages par rapport aux cultivées. En présence de concentrations environnementales de Cu comme de S-métolachlore, une augmentation des trajectoires erratiques circulaires a été constatée. De plus, les larves, bien que capables de se développer normalement dans une gamme de températures allant de 22 °C à 26 °C, sont sensibles à l'action combinées des hautes/basses températures et des polluants. De la même manière, elles sont sensibles aux effets combinés de la dessalure et de l'exposition aux polluants. Les huîtres d'écloserie ce sont révélées être une bonne alternative à l'utilisation des huîtres autochtones. Finalement, au vu des prédictions concernant l'évolution du climat, nos résultats indiquent qu'il faut s'attendre à un accroissement des malformations larvaires et donc à une diminution du recrutement des naissains dans les années futures dans le Bassin d'Arcachon.

Mots-clé
Crassostrea gigas, test embryo-larvaire, polluants, changement climatique, température, salinité, analyse comportementale

Mémoire en ligne
http://www.theses.fr/2016BORD0011/document
UMR CNRS 5805 EPOC - OASU - Université de Bordeaux
Allée Geoffroy Saint-Hilaire - CS 50023 - 33615 PESSAC CEDEX - FRANCE

| Dernière mise à jour : 18 Décembre 2023 | Contacts | Mentions Légales | © 2006-2024 EPOC |